Résumé rapide
- La garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail) prend en charge tes mensualités de prêt si un accident ou une maladie t’empêche de travailler temporairement.
- Attention à la franchise : c’est une période (souvent 90 jours) au début de ton arrêt pendant laquelle tu n’es pas indemnisé.
- Privilégie un contrat forfaitaire, qui te rembourse une somme fixe, plutôt qu’indemnitaire, qui ne couvre que ta perte de revenus réelle.
- Vérifie bien les exclusions, notamment pour les affections psychologiques et les maux de dos, qui sont souvent en option.
Qu’est-ce que la garantie ITT en assurance de prêt immobilier ?
Imagine : tu es en plein projet immobilier, tout se passe bien, et soudain, un accident ou une maladie t’oblige à t’arrêter de travailler pendant plusieurs mois. Angoissant, n’est-ce pas ? C’est précisément là qu’intervient la garantie Incapacité Temporaire Totale de travail, plus connue sous le petit nom de garantie ITT. C’est l’une des garanties essentielles de ton contrat d’assurance emprunteur.
Concrètement, si tu te retrouves dans l’incapacité totale mais temporaire d’exercer ton activité professionnelle, c’est l’assureur qui prend le relais pour payer tes mensualités de crédit immobilier. Cela t’évite de te retrouver dans une situation financière compliquée pendant ta convalescence. La banque exige quasi systématiquement cette garantie pour l’achat d’une résidence principale ou secondaire, car elle la protège (et te protège) contre les aléas de la vie.
Pour que la garantie se déclenche, deux conditions doivent être réunies :
- ✅ L’incapacité doit être totale : tu ne peux plus du tout exercer ton activité professionnelle (même à temps partiel depuis chez toi).
- ✅ L’incapacité doit être temporaire : un médecin doit attester que ton état de santé ne te permet pas de travailler, mais que ta reprise est envisageable à terme.
C’est une véritable bouée de sauvetage qui te permet de te concentrer sur ta guérison sans te soucier de ton crédit. Prêt à voir comment ça marche en détail et trouver le meilleur contrat pour toi ?

Franchise et délai de carence : le temps, c’est de l’argent !
Quand on parle de garantie ITT, il y a deux notions de temps cruciales à comprendre : le délai de carence et le délai de franchise. On les confond souvent, mais ils ne désignent pas du tout la même chose. Maîtriser la différence est essentiel pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
Le délai de carence, pour commencer ⏳
Le délai de carence est la période qui suit la souscription de ton contrat d’assurance pendant laquelle tu n’es pas encore couvert pour certaines garanties. Pour l’ITT, il est généralement de 3 à 12 mois. Si tu as un accident ou une maladie pendant cette période, la garantie ITT ne fonctionnera pas. C’est une sorte de « période d’observation » pour l’assureur.
Le délai de franchise, l’attente avant indemnisation 🗓️
Le délai de franchise, c’est différent. Il s’active au début de chaque arrêt de travail. C’est la période pendant laquelle tu es bien en arrêt, mais l’assurance ne te verse pas encore d’indemnités. La durée de franchise la plus courante est de 90 jours. Cela signifie que l’assurance commencera à te rembourser tes mensualités seulement à partir du 91ème jour d’arrêt.
Pourquoi 90 jours ? Car c’est souvent la durée pendant laquelle ton employeur ou la Sécurité Sociale maintient ton salaire. Mais attention, ce n’est pas toujours le cas, surtout si tu es indépendant ! Il existe des contrats avec des franchises plus courtes (30, 60 jours) ou plus longues (180 jours). Plus la franchise est courte, plus tu es bien protégé, mais plus ta cotisation peut être élevée.
Indemnisation forfaitaire ou indemnitaire : le match à ne pas perdre
C’est LE point technique le plus important de ta garantie ITT. Le mode d’indemnisation change absolument tout sur le montant que tu toucheras en cas d’arrêt de travail. Il existe deux systèmes : le régime forfaitaire et le régime indemnitaire. Et crois-moi, l’un est bien plus avantageux que l’autre.
✅ Le principe Forfaitaire
- Comment ça marche ? L’assureur te verse une somme fixe, déterminée à la signature du contrat. Généralement, il s’agit de 100% de ta mensualité de prêt.
- Le gros + : Peu importe ta perte de revenus réelle ou les indemnités que tu reçois par ailleurs (Sécurité Sociale, prévoyance…), tu touches le montant prévu au contrat. C’est simple, clair et sans surprise.
- Pour qui ? C’est le système le plus protecteur et le plus recommandé pour tout le monde.
❌ Le principe Indemnitaire
- Comment ça marche ? L’assureur ne rembourse que ta perte de revenus réelle, après déduction des prestations de la Sécurité Sociale et de tout autre régime de prévoyance.
- Le gros – : Si ton salaire est maintenu en partie, tu risques de ne toucher qu’une petite partie de ta mensualité, voire rien du tout ! Le calcul est complexe et souvent décevant.
- Pour qui ? C’est le système souvent proposé par défaut dans les contrats groupe des banques. À éviter si possible.
En clair, avec le système indemnitaire, l’assurance ne fait que « compléter » tes revenus. Avec le système forfaitaire, elle « paie » ta mensualité comme convenu. La différence est énorme. Lorsque tu compares les offres, assure-toi de toujours choisir un contrat avec une indemnisation forfaitaire pour ta garantie ITT.
Le taux d’invalidité et l’évaluation médicale
Pour que la garantie ITT soit activée, il ne suffit pas d’avoir un simple arrêt de travail. L’assureur va procéder à une évaluation médicale pour confirmer que tu es bien en état d’Incapacité Temporaire et TOTALE de travail. C’est le médecin-conseil de l’assurance qui a le dernier mot.
L’incapacité doit t’empêcher d’exercer totalement ton activité professionnelle. Un mi-temps thérapeutique, par exemple, met fin à l’indemnisation ITT. La notion clé est de savoir si l’assureur évalue cette incapacité par rapport à TA profession ou par rapport à n’importe quelle profession.
- Incapacité d’exercer SA profession : La meilleure définition. Si un chirurgien ne peut plus opérer à cause d’un tremblement de la main, il est considéré en ITT, même s’il peut encore faire du travail administratif.
- Incapacité d’exercer TOUTE profession : Une définition beaucoup plus restrictive. Avec cette clause, l’assureur pourrait refuser la prise en charge du chirurgien en argumentant qu’il peut être reclassé sur un autre poste.
Cette subtilité est écrite noir sur blanc dans les conditions générales de ton contrat. C’est un point de vigilance majeur, au même titre que le choix entre forfaitaire et indemnitaire. Pour une protection optimale, il faut un contrat qui évalue l’incapacité par rapport à la profession exercée au moment du sinistre. Pour des incapacités plus lourdes et permanentes, ce sont d’autres garanties qui prennent le relais, comme la garantie IPT ou IPP.

Les exclusions de la garantie ITT : attention aux petites lignes
Un bon contrat d’assurance, c’est aussi un contrat avec le moins d’exclusions possible. La garantie ITT comporte des exclusions générales, mais aussi des exclusions spécifiques qui peuvent te laisser sans protection si tu n’y prêtes pas attention. Il est VITAL de les lire avant de signer.
Les exclusions générales et classiques 📜
La plupart des contrats ne te couvriront pas si ton incapacité résulte :
- D’une maladie non déclarée dans le questionnaire de santé.
- D’un fait intentionnel de ta part (automutilation, tentative de suicide…).
- De la pratique d’un sport à risque à un niveau professionnel ou en compétition (sauf si tu l’as déclaré et payé une surprime).
- D’un record ou d’une tentative de record.
- D’une guerre, d’une émeute ou d’un acte de terrorisme.
Les exclusions qui fâchent : dos et psy 🧠
C’est le point le plus sensible. De nombreux contrats, notamment les contrats de groupe des banques, excluent par défaut les incapacités de travail liées :
- Aux affections psychologiques ou psychiatriques (dépression, burn-out…).
- Aux affections disco-vertébrales (hernie discale, sciatique, lombalgie…).
Ces pathologies étant une cause majeure d’arrêts de travail en France, se retrouver sans couverture est un risque énorme. Heureusement, la plupart des bons contrats en délégation d’assurance (hors banque) proposent une option de « rachat d’exclusion ». Moyennant une légère augmentation de ta cotisation, tu peux être couvert pour ces affections, souvent sous certaines conditions (comme une hospitalisation minimale).
Comment bien choisir sa garantie ITT ?
Tu l’as compris, toutes les garanties ITT ne se valent pas. Pour être sûr de faire le bon choix et d’être parfaitement protégé, il faut comparer les offres sur plusieurs critères clés. C’est un peu comme choisir une voiture : le moteur (le type d’indemnisation) et les options de sécurité (les exclusions) sont plus importants que la couleur de la carrosserie !
Voici une checklist simple pour t’aider à y voir plus clair :
- Vérifie le type d’indemnisation
C’est le critère n°1. Exige un contrat forfaitaire. Refuse systématiquement les contrats indemnitaires qui sont bien moins protecteurs. - Analyse le délai de franchise
Vise une franchise de 90 jours maximum. Si tu es indépendant, une franchise de 30 ou 60 jours est fortement recommandée pour sécuriser tes revenus. - Contrôle la définition de l’incapacité
Assure-toi que l’incapacité est bien évaluée par rapport à ta profession, et non par rapport à « toute profession ». C’est une garantie de meilleure prise en charge. - Scrute les exclusions
Ne laisse rien passer ! Assure-toi que les affections psychologiques et vertébrales sont bien couvertes, même si cela passe par une option de rachat d’exclusion.
Comparer seul tous ces points peut être complexe et chronophage. C’est là que passer par un comparateur expert prend tout son sens. En quelques clics, tu peux obtenir des devis clairs qui mettent en avant ces points cruciaux et choisir le contrat qui offre le meilleur rapport garanties/prix pour ton profil.
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