Résumé rapide
- Garantie IPT : Te couvre si ton taux d’invalidité est supérieur à 66 %, t’empêchant d’exercer toute activité professionnelle.
- Garantie IPP : Intervient pour un taux d’invalidité compris entre 33 % et 66 %, si tu ne peux plus exercer TA profession.
- Le médecin-conseil : C’est l’expert de l’assureur qui évalue ton taux d’invalidité en croisant des barèmes fonctionnels et professionnels.
- Contestation possible : Tu as le droit de demander une expertise contradictoire si tu n’es pas d’accord avec la décision de l’assureur.
Qu’est-ce que la garantie Invalidité Permanente (IPT/IPP) ?
Quand tu souscris un prêt immobilier, la banque te demande quasi systématiquement une assurance emprunteur. Au cœur de ce contrat, on trouve des garanties essentielles qui te protègent en cas de coup dur. Parmi les plus importantes, il y a la garantie Invalidité Permanente Totale (IPT) et la garantie Invalidité Permanente Partielle (IPP).
Leur rôle ? Prendre le relais du remboursement de tes mensualités de prêt si, à la suite d’un accident ou d’une maladie, tu te retrouves en situation d’invalidité et que tu ne peux plus travailler comme avant. C’est une sécurité fondamentale pour toi et ta famille, qui évite de transformer un problème de santé en catastrophe financière. L’IPT et l’IPP sont donc là pour sécuriser ton projet de vie, même face aux imprévus.
Comprendre comment elles fonctionnent est crucial pour choisir le bon contrat, celui qui sera vraiment adapté à tes besoins. Chaque assureur a ses propres conditions, et une petite ligne dans le contrat peut tout changer. C’est pourquoi il est essentiel de comparer les offres pour trouver la couverture la plus juste au meilleur prix.
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IPT et IPP : Quelles sont les différences concrètes ?
Même si elles sonnent pareil, IPT et IPP ne couvrent pas du tout les mêmes situations. La grande différence se joue sur un chiffre : le taux d’invalidité. C’est ce taux, déterminé par un médecin-expert après consolidation de ton état de santé, qui va déclencher l’une ou l’autre des garanties.
Pour y voir plus clair, voici un résumé des deux situations. Il est primordial de bien comprendre cette distinction car elle conditionne directement ton niveau de protection. C’est un des points les plus techniques des contrats, mais aussi l’un des plus importants pour ton avenir financier en cas de problème.
L’Invalidité Permanente Totale (IPT) ✅
- Seuil de déclenchement : S’active lorsque ton taux d’invalidité est supérieur ou égal à 66 %.
- Condition : Tu es considéré en incapacité d’exercer toute profession pouvant te générer un revenu. C’est une situation très lourde.
- Prise en charge : L’assureur rembourse généralement 100 % de la mensualité du prêt (selon la quotité assurée).
- Inclusion : Cette garantie est quasi systématiquement incluse dans tous les contrats d’assurance de prêt.
L’Invalidité Permanente Partielle (IPP) ⚠️
- Seuil de déclenchement : Concerne un taux d’invalidité compris entre 33 % et 66 %.
- Condition : Tu ne peux plus exercer ta profession, mais tu es encore capable d’exercer une autre activité professionnelle aménagée.
- Prise en charge : L’assureur rembourse une partie de la mensualité, souvent 50 % (toujours selon la quotité).
- Inclusion : Attention, cette garantie est parfois optionnelle. Il faut bien vérifier qu’elle est présente dans ton contrat ! Pour en savoir plus sur l’ensemble des protections, consulte notre guide complet des garanties.
Le seuil de déclenchement : comment est calculé le taux d’invalidité ?
Le fameux « taux d’invalidité » peut paraître abstrait, mais son calcul est très encadré. C’est le médecin-conseil de l’assureur qui va le déterminer en se basant sur deux éléments clés. Il ne s’agit pas d’une décision arbitraire, mais d’une évaluation médicale précise qui va définir ton droit à une indemnisation.
L’expert va croiser deux grilles d’évaluation, aussi appelées « barèmes » :
- Le taux d’invalidité fonctionnelle : Il mesure l’impact de tes séquelles sur les gestes de la vie quotidienne (te déplacer, te laver, te nourrir, t’habiller…). Ce barème est souvent basé sur le barème du concours médical en droit commun.
- Le taux d’invalidité professionnelle : Il évalue l’impact de ton état de santé sur ta capacité à exercer ta profession au moment du sinistre. Il prend en compte les spécificités de ton métier (effort physique, charge mentale, déplacements…).
L’assureur combine ensuite ces deux taux pour obtenir un taux d’invalidité contractuel. C’est ce chiffre final qui sera comparé aux seuils de 33 % et 66 % pour activer les garanties IPP ou IPT. Ce processus est similaire à celui utilisé pour la garantie ITT (Incapacité Temporaire de Travail), mais il intervient lorsque l’état de santé est stabilisé (on parle de « consolidation »).
L’expertise médicale : la clé de voûte de l’indemnisation
Tout le processus d’indemnisation repose sur l’expertise médicale. C’est une étape cruciale et parfois stressante pour l’assuré. Il est donc important de bien comprendre comment elle se déroule pour mettre toutes les chances de ton côté. La transparence et la rigueur de ton dossier médical sont tes meilleurs atouts.
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La déclaration du sinistre
Dès que ton état de santé est consolidé, tu dois envoyer une déclaration de sinistre à ton assureur, accompagnée de tous les documents médicaux pertinents (comptes-rendus, examens, certificats…).
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L’évaluation par le médecin-conseil
L’assureur mandate son propre médecin-conseil. Il va étudier ton dossier médical et peut te convoquer pour un examen médical afin d’évaluer précisément ton état et tes séquelles.
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La détermination du taux d’invalidité
Suite à son évaluation, le médecin-conseil fixe le taux d’invalidité en se basant sur les barèmes prévus au contrat. C’est sur cette base que l’assureur prendra sa décision.
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La proposition (ou le refus) d’indemnisation
L’assureur t’envoie sa décision. S’il reconnaît l’état d’invalidité, il te propose une prise en charge selon les conditions de ton contrat. S’il la refuse, il doit motiver sa décision.
Cette procédure peut prendre du temps. Il est essentiel de fournir un dossier complet dès le départ pour accélérer le traitement. N’hésite pas à te faire aider par ton médecin traitant pour rassembler toutes les pièces nécessaires.

Contester une décision : quels sont tes recours ?
Que faire si tu n’es pas d’accord avec le taux d’invalidité fixé par le médecin de l’assurance ? C’est une situation plus fréquente qu’on ne le pense, notamment pour des affections complexes comme les pathologies du dos. Heureusement, tu n’es pas démuni. La loi prévoit des recours.
Si la décision de l’assureur te semble injustifiée, la première étape est de ne pas baisser les bras. Tu as le droit de contester et de demander une réévaluation de ton dossier. Voici les étapes à suivre :
1. L’expertise médicale contradictoire 🧑⚕️
C’est ton droit le plus fondamental. Tu peux mandater le médecin-expert de ton choix (à tes frais) pour réaliser une nouvelle évaluation. Ce médecin va analyser ton dossier, t’examiner et rédiger un rapport d’expertise. Ce rapport sera ensuite envoyé à l’assureur pour tenter de trouver un accord à l’amiable. Souvent, cette étape suffit à débloquer la situation.
2. La tierce expertise ⚖️
Si le désaccord persiste entre ton médecin-expert et celui de l’assureur, vous pouvez désigner d’un commun accord un troisième médecin-expert. Sa mission sera de trancher le litige. Son avis s’imposera alors aux deux parties. Les frais de cette tierce expertise sont généralement partagés entre toi et l’assureur.
3. La voie judiciaire 🏛️
En dernier recours, si aucune solution amiable n’est trouvée, tu peux saisir le tribunal compétent. Le juge ordonnera alors une expertise judiciaire, menée par un expert inscrit sur les listes des tribunaux. C’est une procédure longue et coûteuse, mais parfois nécessaire pour faire valoir tes droits.
Indemnisation : Forfaitaire ou Indemnitaire, ça change tout !
Une fois que ton invalidité est reconnue, comment l’assureur te paie-t-il ? Il existe deux grands principes d’indemnisation, et la différence entre les deux est énorme pour ton portefeuille. C’est un point absolument crucial à vérifier avant de signer ton contrat.
💰 Le principe Forfaitaire
C’est le système le plus simple et le plus protecteur. L’assureur te verse une prestation calculée sur la base de ta mensualité de prêt, indépendamment de ta perte de revenus réelle. Si la garantie prévoit une prise en charge à 100 %, l’assureur rembourse 100 % de l’échéance, même si tu perçois des aides ou un salaire d’une activité à temps partiel. C’est le mode d’indemnisation majoritaire dans les contrats en délégation d’assurance.
📉 Le principe Indemnitaire
Ici, l’assureur ne rembourse que ta perte de revenus effective. Il va déduire de sa prestation tout ce que tu perçois par ailleurs : indemnités de la Sécurité sociale, d’un régime de prévoyance, salaire d’une activité partielle… Au final, la prise en charge peut être très faible, voire nulle. Ce système est souvent celui des contrats groupe proposés par les banques.
— Julien L., client accompagné
Le choix entre un contrat forfaitaire et indemnitaire est donc stratégique. Un contrat en apparence moins cher mais indemnitaire pourrait te laisser dans une situation financière très compliquée en cas de coup dur. Pense à long terme et privilégie toujours une couverture forfaitaire pour une tranquillité d’esprit maximale.
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