Résumé rapide
- Les problèmes de dos (hernie, sciatique…) sont très souvent exclus des garanties de base de l’assurance emprunteur.
- Une option appelée « rachat d’exclusion » permet d’être couvert pour ces pathologies, moyennant une surprime.
- Comparer les assureurs est essentiel : certains sont beaucoup plus souples et proposent de meilleures conditions pour les affections dorsales.
L’assurance de prêt et les problèmes de dos : pourquoi ça coince ?
Le mal de dos, c’est un peu le mal du siècle. Sciatique, lombalgie, hernie discale… nombreuses sont les personnes qui y sont confrontées. Mais quand il s’agit de souscrire une assurance de prêt immobilier, ces pathologies peuvent vite devenir un casse-tête. Pourquoi ? Pour les assureurs, les affections du dos, souvent regroupées sous le terme de « maladies non objectivables » (MNO), représentent un risque élevé. Difficiles à mesurer précisément par un examen médical, elles sont une cause très fréquente d’arrêts de travail.
Pour se protéger, la plupart des contrats d’assurance appliquent donc une exclusion de garantie standard pour les affections disco-vertébrales. Concrètement, si un problème de dos vous empêche de travailler, l’assurance risque de ne pas prendre en charge les mensualités de votre crédit. Heureusement, des solutions existent pour ne pas rester sur le carreau. Comprendre ces mécanismes est la première étape pour bien te couvrir.
L’exclusion standard pour le dos : qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?
Imagine la situation : tu es en arrêt de travail à cause d’une hernie discale douloureuse. Tu penses être couvert par ton assurance de prêt, mais tu découvres une petite ligne dans ton contrat qui change tout. C’est l’exclusion pour les affections du dos. Cette clause signifie que si l’origine de ton incapacité de travail est une pathologie vertébrale non accidentelle, l’assureur ne te versera aucune indemnité.
Il est crucial de bien faire la distinction :
- ✅ Une cause accidentelle : Si tu te bloques le dos suite à une chute, la garantie fonctionnera généralement.
- ❌ Une cause pathologique : Une lombalgie chronique qui s’aggrave, une sciatique récurrente… tout cela tombe sous le coup de l’exclusion.
Certains contrats prévoient des exceptions, par exemple si la pathologie nécessite une hospitalisation d’une certaine durée ou une intervention chirurgicale. Mais ces conditions sont souvent très restrictives. Pour être vraiment serein, la meilleure solution reste le rachat d’exclusion de garantie ITT, une option qui change la donne.

Le rachat d’exclusion pour le dos : la solution pour être couvert
Face à cette exclusion quasi-systématique, les assureurs proposent une porte de sortie : le rachat d’exclusion des affections « dos/psy ». Il s’agit d’une garantie optionnelle que tu peux souscrire pour « annuler » l’exclusion de base. En choisissant cette option, tu seras couvert pour les incapacités de travail liées à des problèmes de dos ou à des affections psychologiques (comme le burn-out ou la dépression), qui sont souvent logées à la même enseigne.
Le principe est simple : en échange d’une augmentation de ta cotisation (une surprime), l’assureur accepte de couvrir un risque qu’il écartait au départ. C’est un calcul à faire : une légère hausse de tes mensualités contre la sécurité d’être protégé en cas de coup dur. Pour beaucoup, le jeu en vaut la chandelle, surtout si tu exerces un métier physique ou si tu as déjà des antécédents.
Combien coûte le rachat de la garantie dos pathologique ?
Le coût du rachat d’exclusion n’est pas fixe. Il dépend de plusieurs facteurs et se matérialise par une surprime sur tes garanties incapacité et invalidité (ITT/IPT). L’assureur va évaluer ton « risque » personnel en se basant sur :
- Ton âge : Le risque de problèmes de dos augmente avec l’âge.
- Ta profession : Un déménageur n’aura pas la même surprime qu’un employé de bureau.
- Tes antécédents médicaux : Si tu as déjà eu des arrêts de travail pour lombalgie, l’assureur sera plus prudent.
- Ton état de santé général : Le surpoids, par exemple, peut être un facteur aggravant.
La surprime peut varier de quelques euros à plusieurs dizaines d’euros par mois. Cela peut sembler important, mais il faut le mettre en perspective avec le coût des mensualités de ton prêt si tu n’étais plus en mesure de travailler. La seule façon de savoir précisément est de faire des simulations.
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Les démarches pour obtenir une couverture pour son dos pathologique
Obtenir une bonne couverture pour ton dos demande un peu de préparation, mais rien d’insurmontable. La clé est la transparence totale lors des démarches. Mentir ou omettre une information pourrait entraîner la nullité de ton contrat en cas de sinistre. Voici les étapes clés :
- Le questionnaire de santé : C’est la première étape. Tu devras y déclarer toutes tes affections, passées et présentes. Sois précis sur la nature de tes problèmes de dos (hernie, scoliose…), les traitements suivis et les éventuels arrêts de travail.
- Les examens complémentaires : Si tu déclares une pathologie dorsale, l’assureur demandera probablement des informations supplémentaires : comptes-rendus de radiographies, d’IRM, de consultations spécialisées, etc.
- La décision du médecin-conseil : Sur la base de ton dossier, le médecin de l’assurance évaluera le risque. Il peut alors proposer plusieurs issues : une acceptation au tarif normal, une acceptation avec surprime pour couvrir le dos, une acceptation avec exclusion maintenue, ou plus rarement, un refus.
Trouver le bon assureur : tous ne se valent pas face au mal de dos
Le point le plus important à retenir est que tous les assureurs n’ont pas la même politique concernant les problèmes de dos. Certains sont connus pour être très stricts, appliquant des surprimes élevées ou refusant systématiquement le rachat d’exclusion. D’autres, notamment les assureurs spécialisés en délégation d’assurance, ont des approches beaucoup plus souples et personnalisées.
C’est là que la comparaison prend tout son sens. En utilisant un comparateur ou en passant par un courtier, tu mets en concurrence des dizaines de contrats. L’objectif est de trouver celui qui offre le meilleur compromis : une couverture solide de tes pathologies dorsales sans faire exploser ton budget. Il est essentiel de vérifier que le nouveau contrat respecte bien l’équivalence des garanties exigée par ta banque.
Grâce à la loi Lemoine, tu peux changer d’assurance à tout moment, sans frais. N’hésite donc pas à challenger ton contrat actuel si tu estimes ne pas être assez bien couvert pour tes problèmes de dos.