Résumé rapide
- La pratique de la boxe est considérée comme un sport à risque par les assureurs, ce qui peut entraîner une surprime ou des exclusions de garanties.
- Le niveau de risque dépend de la discipline (anglaise, thaï, etc.), de votre niveau (amateur ou professionnel) et de la participation à des compétitions.
- Il est crucial de déclarer honnêtement votre pratique dans le questionnaire de santé pour être bien couvert.
- Comparer les offres via une délégation d’assurance est la meilleure solution pour trouver un contrat adapté et éviter de payer trop cher.
Pourquoi la boxe est-elle considérée comme un sport à risque par les assureurs ?
Quand tu prépares un projet immobilier, la banque te demande systématiquement de souscrire une assurance emprunteur. Son rôle est simple : prendre le relais de tes remboursements si un pépin de la vie (maladie, accident, invalidité) t’empêche de le faire. Pour évaluer le coût de cette assurance, l’assureur analyse ton « profil de risque ». Et si tu pratiques la boxe, tu peux être sûr que ça va attirer son attention.
Pourquoi ? Simplement parce que la boxe, comme tous les sports de combat, présente des risques de blessures statistiquement plus élevés que la moyenne. Les assureurs ne voient pas le noble art, mais plutôt les risques de :
- Traumatismes crâniens : Les K.O. et les coups répétés à la tête sont une réalité, avec des risques de commotions cérébrales.
- Fractures : Nez, mâchoire, mains, côtes… les zones d’impact sont nombreuses.
- Blessures articulaires et musculaires : Entorses, luxations, déchirures sont fréquentes à l’entraînement comme en compétition.
Face à ces risques, l’assureur peut craindre une augmentation de la probabilité de devoir verser des indemnités pour une Incapacité Temporaire de Travail (ITT) ou une Invalidité Permanente (IPT/IPP). C’est cette anticipation du risque qui peut mener à des conditions moins favorables sur ton contrat. Mais pas de panique, des solutions existent pour ne pas laisser ta passion plomber ton budget. La première étape est de comprendre comment les assureurs analysent ta pratique.
Anglaise, Française, Thaï : toutes les boxes se valent-elles pour l’assureur ?
Tu te doutes bien que tous les gants ne cachent pas le même niveau de risque. Les assureurs font une nette différence entre les différentes disciplines de la boxe. Leur analyse se base sur la dangerosité perçue de chaque pratique, notamment les règles concernant les coups autorisés et les protections utilisées.
En général, plus un sport de combat est jugé complet et « permissif » en termes de zones de frappe et de techniques, plus le risque est considéré comme élevé. Cela ne veut pas dire que certaines disciplines sont moins nobles, mais simplement qu’elles présentent des risques de blessures différents aux yeux des compagnies d’assurance.
🥊 Boxe Anglaise
C’est la discipline la plus connue. Les coups ne sont portés qu’avec les poings et au-dessus de la ceinture. Le risque de traumatismes au visage et à la tête est particulièrement surveillé par les assureurs.
👟 Boxe Française (Savate)
Elle combine les coups de poing et les coups de pied. Le port de chaussures la distingue. Elle est souvent perçue comme légèrement moins risquée que la boxe anglaise par certains assureurs, car les K.O. y sont statistiquement moins fréquents en amateur.
💥 Boxe Thaïlandaise (Muay Thaï)
Considérée comme l’une des plus complètes, elle autorise les coups de poing, de pied, de genou et de coude. Pour les assureurs, c’est souvent la discipline la plus à risque du fait de la variété et de la puissance des coups autorisés, ce qui peut entraîner des surprimes plus importantes.
Il est donc essentiel de préciser la nature exacte de ta pratique. Un assureur pourrait appliquer une surprime standard pour la « boxe » en général, alors qu’une autre compagnie, mieux informée, pourrait proposer un tarif plus juste pour de la Savate en loisir par rapport à de la boxe thaï en compétition. La précision est ton meilleur allié.
Boxe amateur vs pro : le vrai tournant pour votre assurance
C’est sans doute le critère le plus important pour l’assureur, bien plus que la discipline elle-même : ton statut. Être boxeur amateur ou boxeur professionnel change absolument tout dans l’analyse de risque.
La pratique en amateur ou loisir 🧘
Si tu pratiques la boxe pour le plaisir, en club, une ou deux fois par semaine, sans objectif de compétition de haut niveau, le risque est considéré comme maîtrisé. La plupart des assureurs ne t’appliqueront aucune surprime, surtout si tu n’as jamais eu de blessure grave liée à ce sport. C’est le cas de l’immense majorité des pratiquants. L’entraînement est vu comme une activité physique bénéfique, et non comme une mise en danger permanente.
La pratique en compétition 🏆
Dès que tu participes à des compétitions, même en amateur, le niveau de risque augmente. L’objectif n’est plus seulement l’entraînement mais la confrontation avec un adversaire. Les assureurs seront plus attentifs et pourront poser des questions sur la fréquence des combats et les résultats. Une surprime est possible, mais elle reste généralement modérée.
Le statut de boxeur professionnel 🥊
Là, on change de catégorie. Si la boxe est ton métier et ta source de revenus, le risque est maximal pour l’assureur. Non seulement le risque de blessure est constant et élevé, mais une blessure t’empêchant de combattre signifie une perte de revenus directe (couverte par la garantie ITT). Dans ce cas, attends-toi quasi systématiquement à :
- Une surprime significative sur les garanties Décès, PTIA et Invalidité.
- Une exclusion possible de la garantie ITT pour les arrêts de travail liés à la pratique de la boxe.
- Voire un refus pur et simple de la part de certains assureurs spécialisés dans les profils à faible risque.
Il est donc fondamental de bien faire la distinction : pour l’assureur, un entraînement cardio en touchant des pattes d’ours n’a rien à voir avec un combat professionnel pour un titre.
Comment bien déclarer votre passion pour la boxe ?
Le questionnaire de santé est l’étape clé où tu dois mentionner ta pratique sportive. La tentation peut être grande de minimiser, voire d’omettre, ta passion pour les rings pour éviter une éventuelle surprime. C’est la pire erreur à commettre.
En cas de fausse déclaration intentionnelle, l’assureur peut invoquer la nullité du contrat (article L113-8 du Code des assurances). Concrètement, si tu as un accident, même sans rapport avec la boxe, l’assureur pourrait refuser de t’indemniser, te laissant seul avec tes mensualités de prêt. Le jeu n’en vaut absolument pas la chandelle.
Voici les questions auxquelles tu dois te préparer :
- Quel sport pratiquez-vous ? → Sois précis : « Boxe anglaise », « Savate », « Muay Thaï ».
- À quel niveau ? → « Loisir », « Amateur en compétition », « Professionnel ».
- Depuis quand ? → Indique le nombre d’années de pratique.
- À quelle fréquence ? → « 2 fois par semaine », « 5 entraînements par semaine », etc.
- Participez-vous à des compétitions ? → Si oui, combien par an ?
- Avez-vous déjà eu des blessures liées à ce sport ? → Mentionne les éventuelles fractures, K.O. ou arrêts de travail passés.
En donnant des informations claires, tu montres que ta pratique est sérieuse et encadrée, ce qui peut rassurer l’assureur. C’est le moment idéal pour faire jouer la concurrence et trouver l’assureur qui comprendra le mieux ton profil.
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Surprime, exclusions de garanties : le jargon de l’assureur décrypté
Une fois que tu as déclaré ta pratique de la boxe, l’assureur va te faire une proposition. Celle-ci peut inclure des conditions particulières par rapport à un profil « standard ». Il est essentiel de bien comprendre ce que cela implique pour ton portefeuille et ta couverture.
La surprime : payer plus cher pour être couvert 💰
La surprime est le cas le plus fréquent pour les sports à risque. L’assureur accepte de te couvrir pour tout, y compris pour un accident lié à la boxe, mais en échange d’une cotisation plus élevée. Cette majoration est exprimée en pourcentage du tarif de base. Par exemple, une « surprime de 100% sur la garantie Décès » signifie que tu paieras le double du prix normal pour cette garantie spécifique.
Pour un boxeur amateur de bon niveau, une surprime peut aller de 25% à 75% sur certaines garanties. Pour un professionnel, elle peut atteindre 150% ou plus. C’est un coût non négligeable sur la durée totale d’un prêt immobilier.
Les exclusions de garanties : être moins bien couvert ❌
L’autre option pour l’assureur est d’accepter de t’assurer au tarif normal, mais en excluant certaines situations de la couverture. L’exclusion la plus courante pour un boxeur sera : « sont exclus les sinistres résultant de la pratique de la boxe en compétition ».
Cela signifie que si tu deviens invalide suite à un combat, l’assurance ne fonctionnera pas. En revanche, si tu as un accident de voiture, tu seras couvert normalement. C’est une solution à double tranchant : tu paies moins cher, mais tu prends un risque sur ta passion. Cette option n’est envisageable que si tu disposes d’autres sources de revenus ou d’une épargne de précaution solide.
L’astuce pour trouver une assurance prêt adaptée à votre profil de boxeur
Tu l’as compris, rester avec le contrat d’assurance groupe proposé par ta banque est rarement une bonne idée quand on a un profil « atypique » comme celui d’un boxeur. Ces contrats sont standardisés et peu flexibles. La solution ? La délégation d’assurance.
Depuis la loi Lemoine de 2022, tu es totalement libre de choisir un assureur externe, à condition que le nouveau contrat présente des garanties au moins équivalentes à celui de la banque. Et c’est là que tout se joue ! Certains assureurs sont spécialisés dans les profils sportifs et proposent des conditions bien plus avantageuses.
Voici la marche à suivre pour mettre les assureurs en compétition et trouver la perle rare :
- Fais une simulation en ligne : Utilise un comparateur spécialisé. Cela te prendra quelques minutes pour remplir un formulaire détaillé sur ton projet et ta pratique sportive.
- Compare les devis reçus : Ne te focalise pas uniquement sur le prix ! Analyse attentivement les conditions : y a-t-il une surprime ? Des exclusions ? Quelles sont les franchises pour la garantie ITT ?
- Fais-toi accompagner par un courtier : Un expert en assurance de prêt saura défendre ton dossier, mettre en avant les aspects rassurants de ta pratique (bon encadrement, pas de blessures graves…) et négocier directement avec les compagnies pour obtenir le meilleur tarif.
- Souscris et résilie l’ancien contrat : Une fois le contrat idéal trouvé, ton courtier s’occupe de toutes les démarches administratives, y compris la résiliation de l’assurance de la banque.
— Kevin L., client satisfait
Ne laisse pas ta passion devenir un handicap pour ton projet de vie. En prenant le temps de comparer, tu es quasi certain de trouver une assurance qui te couvrira efficacement sans te coûter un bras.
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