Résumé rapide
- ✅ Oui, c’est possible : Obtenir une assurance de prêt en vivant avec le VIH est tout à fait réalisable en 2025 grâce à des avancées majeures.
- 🧬 Charge virale indétectable : C’est le critère clé ! Un suivi médical régulier et une charge virale maîtrisée changent radicalement la donne et réduisent, voire suppriment, les surprimes.
- 📜 Convention AERAS : Ce dispositif a été amélioré pour faciliter l’accès au crédit et propose des solutions concrètes, même en cas de refus initial de l’assureur.
- ⚖️ Loi Lemoine : Elle supprime le questionnaire de santé pour les prêts de moins de 200 000 € (par personne) se terminant avant 60 ans, une aubaine pour de nombreux emprunteurs.
Emprunter avec le VIH en 2025 : un projet enfin accessible ?
La réponse est un grand oui ! Il y a quelques années, le parcours pour obtenir un prêt immobilier en vivant avec le VIH relevait du parcours du combattant. Mais en 2025, les choses ont radicalement changé. Grâce aux progrès thérapeutiques spectaculaires, l’espérance de vie d’une personne séropositive sous traitement est aujourd’hui similaire à celle de la population générale. Le monde de l’assurance commence enfin à intégrer cette réalité.
Deux avancées majeures ont rebattu les cartes : la Loi Lemoine de 2022 et les évolutions de la convention AERAS. La première permet, sous conditions, de ne plus avoir à remplir de questionnaire de santé, évitant ainsi toute discrimination liée à votre état de santé. La seconde offre un cadre protecteur pour trouver des solutions d’assurance adaptées, même pour les dossiers considérés comme complexes. L’époque des refus systématiques et des surprimes exorbitantes est révolue pour une grande majorité de profils. Certains assureurs vont même plus loin et proposent des contrats sans surprime ni exclusion pour les personnes avec une charge virale indétectable.
Le rôle clé de la Convention AERAS expliquée simplement
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est ton alliée la plus précieuse dans tes démarches. Son but ? Faciliter l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes qui, comme toi, présentent un « risque aggravé de santé ». Concrètement, si un assureur refuse de te couvrir au premier abord, la convention enclenche une procédure d’examen approfondi de ton dossier à plusieurs niveaux pour trouver une solution.
Pour le VIH, la convention a établi une grille de référence qui a été considérablement assouplie. Si tu remplis certains critères médicaux (notamment une charge virale indétectable et un bon taux de CD4 depuis un certain temps), tu peux accéder à une assurance emprunteur sans surprime ni exclusion de garantie. C’est une avancée historique ! Même si tu ne coches pas toutes les cases de la grille, AERAS impose aux assureurs d’étudier ton dossier et de justifier leur décision, limitant ainsi les refus arbitraires. Pour tout savoir sur les assurances en cas de pathologie, tu peux consulter notre guide sur maladie et assurance emprunteur.
L’impact décisif de la charge virale indétectable
C’est sans doute le point le plus important à comprendre : pour un assureur en 2025, une charge virale indétectable et stable est le signal que l’infection est parfaitement contrôlée par le traitement. Le fameux « Indétectable = Intransmissible » (U=U) a aussi son équivalent dans le monde de l’assurance : « Indétectable = Assurable ».
Les assureurs ne se basent plus sur le simple diagnostic, mais sur des données médicales objectives qui prouvent la stabilité de ton état de santé. Voici les critères généralement examinés :
- ✅ Charge virale indétectable : C’est le critère numéro un. La plupart des assureurs demandent une période de stabilité, souvent 12 mois.
- 📈 Taux de lymphocytes CD4 : Un taux stable et supérieur à 500/mm3 est un excellent indicateur de la bonne santé de ton système immunitaire.
- 💊 Adhésion au traitement : Un suivi médical régulier et une bonne observance de ton traitement sont essentiels pour rassurer l’assureur.
- 📋 Absence de co-infections : L’absence d’autres pathologies comme une hépatite C active est également un point positif.
En présentant un dossier médical solide avec ces éléments, tu augmentes considérablement tes chances d’obtenir une offre sans surcoût majeur. Certains assureurs, comme BNP Paribas Cardif, ont même annoncé supprimer totalement les surprimes et exclusions pour les personnes avec une charge virale indétectable. C’est une véritable révolution qui pousse tout le marché à s’aligner.
Surprimes et exclusions : à quoi s’attendre concrètement ?
Même si la situation s’est grandement améliorée, il faut rester lucide : des surprimes et des exclusions de garanties sont encore possibles, surtout si ton dossier ne correspond pas exactement aux critères optimaux. Une surprime est une majoration de ta cotisation d’assurance. Par exemple, une surprime de 100% signifie que tu paieras le double de la cotisation standard.
Historiquement, ces surprimes pouvaient être très élevées. Aujourd’hui, pour un profil stable avec une charge virale indétectable, les surprimes, si elles existent, sont bien plus mesurées, souvent entre 50% et 100%. L’autre point de vigilance concerne les exclusions de garanties, notamment pour l’Incapacité Temporaire de Travail (ITT). Certains contrats peuvent exclure les arrêts de travail liés au VIH ou à ses conséquences.
Ce qui a changé en bien ✅
- Accès à l’assurance devenu la norme
- Surprimes en forte baisse, voire supprimées
- Critères basés sur des données médicales objectives
- Plus de concurrence entre les assureurs
Points de vigilance ⚠️
- Des surprimes restent possibles
- Exclusions potentielles sur la garantie ITT
- Démarches parfois plus longues
- Nécessité de préparer un dossier médical solide
La clé est de ne pas s’arrêter à la première proposition, surtout celle de ta banque. La délégation d’assurance (choisir un autre assureur que celui de la banque) est ton meilleur atout pour trouver le contrat le plus juste.
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Les démarches pas à pas pour assurer ton prêt
Obtenir ton assurance de prêt avec le VIH n’est pas compliqué si tu suis les bonnes étapes. L’anticipation et la préparation sont tes meilleurs alliés. Voici une feuille de route claire pour mettre toutes les chances de ton côté.
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Ne te limite pas à ta banque
Le premier réflexe est souvent d’accepter l’assurance « groupe » de la banque qui te finance. C’est une erreur ! Compare systématiquement les offres via un courtier spécialisé. Les contrats individuels sont souvent moins chers et plus adaptés aux profils avec un risque de santé.
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Prépare ton dossier médical
Rassemble tous les documents pertinents : dernier bilan sanguin (charge virale, CD4), compte-rendu de ton médecin spécialiste attestant de la stabilité de ton état, de l’observance du traitement et de l’absence de pathologies associées. Un dossier complet et clair accélère le processus.
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Remplis le questionnaire de santé avec précision
Si ton prêt dépasse 200 000 € ou se termine après tes 60 ans, tu devras remplir un questionnaire de santé. Sois 100% honnête. Une fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat. Mentionne ton VIH, la date du diagnostic, tes traitements actuels et joins les documents préparés à l’étape 2. Il est important de noter que le VIH n’entre pas dans le cadre du droit à l’oubli comme le cancer ou l’hépatite C.
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Analyse les propositions reçues
Une fois les offres reçues, ne regarde pas seulement le prix. Vérifie attentivement le niveau des garanties, les exclusions éventuelles (surtout sur l’ITT et l’Invalidité) et le montant des surprimes. Un courtier peut t’aider à décrypter les conditions générales.
Que faire en cas de refus de l’assureur ?
Un refus d’assurance est toujours difficile, mais ce n’est pas une fatalité. Grâce à la convention AERAS, un refus au premier niveau d’examen n’est que le début du processus. Ton dossier sera automatiquement ré-examiné à un deuxième, puis si nécessaire, à un troisième niveau par un pool d’assureurs spécialisés.
Si, au terme de cette procédure, aucune solution d’assurance n’est trouvée (ce qui est de plus en plus rare pour le VIH), il existe des garanties alternatives que tu peux proposer à ta banque. Celles-ci permettent de sécuriser le prêt sans passer par une assurance emprunteur classique. En voici quelques exemples :
💰 Le nantissement
Tu peux « donner en garantie » un produit d’épargne comme une assurance-vie ou un portefeuille de titres. En cas de problème, la banque pourra puiser dans ce capital.
🏠 L’hypothèque
Si tu possèdes déjà un autre bien immobilier, tu peux le mettre en hypothèque pour garantir ton nouveau prêt.
🤝 La caution
Un organisme de cautionnement ou une personne physique peut se porter garant pour toi. C’est une solution moins courante mais qui reste possible.
N’hésite jamais à te faire accompagner par un courtier expert des risques aggravés de santé. Il saura défendre ton dossier et explorer toutes les pistes possibles pour que ton projet de vie se réalise.
Ne laisse pas un refus te décourager. Des solutions existent !