Résumé rapide
- ✅ Oui, c’est possible : Avoir une maladie cardiovasculaire n’est plus un obstacle insurmontable pour obtenir une assurance de prêt.
- 💰 Comparer est la clé : La délégation d’assurance est essentielle pour trouver un contrat adapté à votre profil et éviter les surprimes excessives.
- 📋 Dossier médical solide : Un suivi cardiologique régulier et un dossier complet sont vos meilleurs atouts pour rassurer l’assureur.
- 🤝 Des aides existent : La convention AERAS est un dispositif conçu pour vous aider en cas de risque de santé aggravé.
Obtenir une assurance prêt avec une maladie cardiaque : mission impossible ?
L’idée reçue a la vie dure : un problème cardiaque signerait la fin de tout projet immobilier. Soyons clairs : c’est faux. En 2025, grâce aux avancées médicales et à une législation plus protectrice, assurer son prêt avec une maladie cardiovasculaire est tout à fait réalisable. Ce ne sera pas toujours un long fleuve tranquille, mais la porte n’est absolument pas fermée.
Pour un assureur, une pathologie comme l’hypertension, un antécédent d’infarctus ou une arythmie représente ce qu’on appelle un « risque aggravé de santé ». Son rôle est d’évaluer ce risque pour vous proposer un contrat. C’est là que la délégation d’assurance prend tout son sens. Plutôt que d’accepter le contrat groupe de votre banque (souvent standard et peu adapté), la loi vous autorise à choisir un assureur externe, spécialisé dans les profils comme le vôtre. Cela vous permet de mettre les offres en concurrence pour trouver les meilleures garanties au tarif le plus juste.
La transparence est votre meilleure alliée. Le questionnaire de santé est une étape obligatoire et il est crucial de le remplir avec la plus grande honnêteté. Une omission, même involontaire, pourrait entraîner la nullité de votre contrat en cas de pépin. Préparez-vous à fournir des documents complémentaires : comptes-rendus de votre cardiologue, résultats d’électrocardiogramme, etc. Un dossier bien préparé est un gage de sérieux qui rassurera l’assureur.
L’impact des différentes pathologies cardiovasculaires sur votre assurance
Toutes les maladies cardiaques ne se valent pas aux yeux des assureurs. L’analyse de votre dossier dépendra précisément de votre pathologie, de sa stabilité et du suivi médical. Voici un aperçu des cas les plus courants.
Hypertension Artérielle (HTA) Hypertension artérielle (HTA) 血压
C’est l’un des cas les plus fréquents. Si votre hypertension est bien contrôlée par un traitement (monothérapie), sans complication rénale ou oculaire, vous pourrez souvent obtenir un contrat avec une surprime modérée, voire au tarif normal. L’assureur vérifiera la stabilité de votre tension sur la durée.
Infarctus du myocarde (crise cardiaque) 💔
Après un infarctus, les assureurs demandent généralement un délai d’attente de 6 mois à 1 an après l’événement avant d’étudier votre dossier. Ils exigeront des examens récents (test d’effort, échographie cardiaque) pour évaluer les séquelles. Une surprime sur les garanties Décès et Invalidité est quasi systématique, et une exclusion des suites de maladies cardiovasculaires est possible.
Pose de stent ou pontage coronarien 🛠️
La situation est similaire à celle de l’infarctus. L’assureur analysera le succès de l’intervention et la fluidité de la circulation sanguine post-opération. Un dossier solide montrant une bonne récupération et un suivi cardiologique sérieux est essentiel pour obtenir une proposition favorable, qui inclura très probablement une surprime.
Troubles du rythme (arythmie, fibrillation…) 💓
L’impact varie énormément selon le type de trouble. Une simple extrasystole isolée n’aura que peu de conséquences. En revanche, une fibrillation auriculaire ou une autre arythmie complexe nécessitera une expertise médicale approfondie. Le rapport de votre cardiologue sera la pièce maîtresse pour déterminer le niveau de risque.
Le questionnaire de santé : l’étape clé de votre demande
Le questionnaire de santé est le document central sur lequel l’assureur va se baser pour évaluer votre profil. Il est donc primordial d’y répondre avec précision et honnêteté. Pour une pathologie cardiovasculaire, attendez-vous à des questions très spécifiques :
- ✅ Date du diagnostic précis de votre maladie.
- ✅ Nature des traitements suivis (médicaments, posologie).
- ✅ Comptes-rendus d’hospitalisations ou d’interventions chirurgicales (pose de stent, pontage…).
- ✅ Résultats des derniers examens : électrocardiogramme (ECG), test d’effort, échographie cardiaque, coronarographie…
- ✅ Coordonnées de votre médecin traitant et de votre cardiologue.
Une fois le questionnaire rempli, le médecin-conseil de l’assurance l’analysera. Il pourra soit donner un accord directement, soit demander des examens complémentaires pour affiner son évaluation. C’est une procédure standard pour les risques aggravés de santé.
Surprime, exclusions de garanties ou refus : à quoi s’attendre ?
Après l’étude de votre dossier, le médecin-conseil rendra sa décision. Trois scénarios sont possibles, et il est important de bien les comprendre pour ne pas être pris au dépourvu.
La surprime : un coût additionnel 💰
C’est la décision la plus courante. L’assureur accepte de vous couvrir, mais majore votre cotisation pour compenser le risque statistique plus élevé. Cette surprime est exprimée en pourcentage et s’applique généralement aux garanties les plus sensibles (Décès, Invalidité). Pour une hypertension, la surprime peut aller de 50% à 200%, et pour des pathologies plus lourdes, elle peut atteindre 300% sur certaines garanties. D’où l’intérêt crucial de comparer les offres pour minimiser ce surcoût.
L’exclusion de garanties : une couverture partielle ⚠️
L’assureur peut aussi accepter de vous assurer à un tarif normal ou avec une faible surprime, mais en excluant les sinistres liés à votre pathologie cardiovasculaire. Par exemple, si vous avez un antécédent d’infarctus, la garantie Incapacité de Travail pourrait ne pas s’appliquer si votre arrêt est dû à une récidive. C’est une solution à double tranchant : elle réduit le coût mais aussi votre protection. Il faut bien peser le pour et le contre.
Le refus d’assurance : ce n’est pas une fin en soi ❌
Même si cela devient plus rare grâce aux dispositifs d’aide, un refus reste possible pour les cas jugés les plus à risque. Mais un refus n’est jamais définitif ! C’est souvent le signe qu’il faut se tourner vers des assureurs plus spécialisés ou activer des mécanismes comme la convention AERAS.
Ne laissez pas un refus vous décourager. Obtenez une analyse personnalisée.
La convention AERAS, votre filet de sécurité
Face à un refus ou à une proposition d’assurance avec une surprime ou des exclusions que vous jugez trop importantes, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est votre principal recours. Ce dispositif, signé par les pouvoirs publics, les banquiers et les assureurs, vise à faciliter l’accès au crédit pour les personnes ayant ou ayant eu un problème de santé grave.
Concrètement, si votre demande d’assurance ne peut être acceptée aux conditions standard (niveau 1), votre dossier est automatiquement examiné à un deuxième niveau, par un service médical plus spécialisé. Si un accord n’est toujours pas trouvé, un troisième niveau d’examen peut être enclenché pour les cas les plus complexes, où un pool d’assureurs étudie votre dossier pour tenter de trouver une solution.
La convention prévoit également un mécanisme de plafonnement des surprimes pour les emprunteurs aux revenus modestes, afin que le coût de l’assurance ne rende pas le projet immobilier irréalisable. C’est un véritable filet de sécurité qui a déjà permis à des milliers de personnes de devenir propriétaires malgré la maladie.
Nos conseils pour préparer votre dossier et maximiser vos chances
Vous l’aurez compris, un dossier bien préparé est la clé du succès. En mettant toutes les chances de votre côté dès le départ, vous gagnerez un temps précieux et obtiendrez de meilleures conditions. Voici notre feuille de route.
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Rassemblez tous vos documents médicaux
N’attendez pas que l’assureur vous les demande. Préparez un dossier complet avec les comptes-rendus de votre cardiologue, les résultats de vos derniers examens (ECG, test d’effort, etc.), et le détail de vos traitements. La proactivité est toujours appréciée.
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Ne vous limitez JAMAIS à l’offre de votre banque
L’assurance groupe des banques est souvent la solution la plus simple, mais rarement la plus compétitive pour un profil avec un risque de santé. Utilisez votre droit à la délégation d’assurance pour comparer les offres d’assureurs spécialisés.
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Faites-vous accompagner par un courtier spécialisé
Un courtier expert en risques aggravés connaît les grilles de tarification de chaque assureur. Il saura orienter votre dossier vers la compagnie la plus susceptible d’accepter votre profil dans les meilleures conditions, vous évitant ainsi des refus inutiles et une perte de temps.
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Anticipez les délais
La procédure d’assurance avec un risque aggravé de santé est plus longue que la normale (comptez plusieurs semaines). Commencez vos démarches le plus tôt possible, idéalement avant même d’avoir signé votre compromis de vente.