Résumé rapide
- ✅ Oui, c’est possible : Avoir une maladie auto-immune (sclérose en plaques, polyarthrite, Crohn…) n’est plus un obstacle insurmontable pour obtenir une assurance de prêt.
- ⚖️ La loi vous protège : La convention AERAS et la loi Lemoine facilitent l’accès à l’assurance, même avec un risque aggravé de santé.
- 💡 La comparaison est la clé : Ne vous contentez pas de l’offre de votre banque. La délégation d’assurance est essentielle pour trouver un contrat adapté et moins cher.
- 📋 Préparez votre dossier : Un dossier médical complet et bien préparé est votre meilleur atout pour rassurer les assureurs et obtenir de bonnes conditions.
Obtenir une assurance de prêt avec une maladie auto-immune : mission impossible ?
L’idée de souscrire un prêt immobilier quand on vit avec une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn peut sembler décourageante. On imagine tout de suite un parcours du combattant semé de refus et de tarifs exorbitants. Rassure-toi, cette époque est en grande partie révolue. Si le chemin demande un peu plus de préparation, il est tout à fait possible d’assurer ton projet immobilier en 2025.
Pour les assureurs, une maladie auto-immune est classée comme un « risque aggravé de santé ». Cela signifie simplement que, statistiquement, le risque d’un arrêt de travail ou d’une invalidité est plus élevé que pour la moyenne. Mais cela ne veut pas dire que la porte est fermée ! Les avancées médicales et législatives, notamment la convention AERAS et la loi Lemoine, ont changé la donne. Aujourd’hui, l’enjeu n’est plus tant de savoir « si » tu peux être assuré, mais « comment » obtenir la meilleure couverture au prix le plus juste.
Comprendre l’évaluation des assureurs face à votre pathologie
Le point de départ pour l’assureur est toujours le même : le fameux questionnaire de santé. Sauf cas particuliers (prêt de moins de 200 000 € remboursé avant 60 ans grâce à la loi Lemoine), tu devras le remplir avec la plus grande précision. L’honnêteté est primordiale, car une fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat. L’objectif du médecin-conseil de l’assurance n’est pas de te juger, mais d’évaluer objectivement la situation pour proposer un tarif adapté.
Les informations clés scrutées par les assureurs 🩺
Quelle que soit ta pathologie, l’assureur cherchera à comprendre sa stabilité et son impact sur ton quotidien et ta vie professionnelle. Voici les points qui retiendront son attention :
- Date du diagnostic : Un diagnostic ancien avec une maladie stabilisée est souvent plus rassurant.
- Traitements actuels : La nature des traitements (de fond, immunosuppresseurs…) donne des indications sur la sévérité de la maladie.
- Fréquence des poussées : Des phases de rémission longues sont un excellent signal.
- Impact professionnel : As-tu déjà eu des arrêts de travail liés à ta pathologie ? C’est une question cruciale pour la garantie ITT (Incapacité Temporaire de Travail).
- Examens et comptes-rendus : Joindre un courrier de ton spécialiste attestant de la stabilité de ton état est un vrai plus.
Surprime, exclusions de garanties : à quoi s’attendre concrètement ?
Une fois ton dossier analysé, la compagnie d’assurance peut rendre trois types de décisions. Il est crucial de bien les comprendre pour ne pas être pris au dépourvu.
- Acceptation aux conditions standards : C’est le scénario idéal. Si ta maladie est jugée très bien contrôlée et sans impact notable, tu peux obtenir un contrat classique, sans surcoût.
- Acceptation avec conditions : C’est le cas le plus fréquent. L’assureur accepte de te couvrir, mais avec un ajustement pour compenser le risque aggravé. Cela peut prendre deux formes :
- La surprime : C’est une majoration de ta cotisation. Par exemple, pour une polyarthrite rhumatoïde, la surprime sur la garantie décès peut varier de 50% à 100%. Pour une maladie de Crohn, elle peut atteindre 100 à 150% sur cette même garantie.
- L’exclusion de garantie : L’assureur peut décider de ne pas couvrir certains risques, souvent ceux directement liés à ta pathologie. Par exemple, il peut exclure les arrêts de travail (garantie ITT) ou l’invalidité (garantie IPT) résultant d’une poussée de ta maladie auto-immune.
- Refus d’assurance : C’est devenu plus rare, notamment grâce à la convention AERAS. Si un assureur de premier niveau refuse, ton dossier est automatiquement examiné à un deuxième, puis un troisième niveau.
La convention AERAS, votre meilleure alliée en 2025
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est un dispositif capital pour toi. Signée entre l’État, les banques, les assureurs et les associations de patients, elle a pour but de faciliter l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes ayant des problèmes de santé.
Concrètement, si un assureur ne peut pas t’offrir un contrat standard, ton dossier est automatiquement et gratuitement examiné à deux niveaux supérieurs par des experts médicaux. De plus, la convention AERAS prévoit un mécanisme de plafonnement des surprimes pour les emprunteurs aux revenus modestes, afin que le coût de l’assurance ne rende pas le projet immobilier irréalisable. Elle a été mise à jour pour intégrer les avancées de la loi Lemoine, rendant le dispositif encore plus protecteur en 2025.
Ne laisse pas un refus te décourager. Fais jouer la concurrence !
Comment préparer votre dossier pour maximiser vos chances
Tu l’as compris, la préparation est la clé du succès. Un dossier bien monté peut faire toute la différence entre une proposition avec des exclusions et une offre compétitive. Voici une checklist pour mettre toutes les chances de ton côté.
Délégation d’assurance : la clé pour faire des économies
Face à un risque aggravé de santé, le contrat d’assurance groupe proposé par ta banque est rarement la meilleure solution. Ces contrats mutualisés sont conçus pour un profil « standard » et appliquent souvent des surprimes ou des exclusions forfaitaires, peu adaptées à ta situation personnelle.
La solution ? La délégation d’assurance. La loi t’autorise à choisir un autre assureur que celui de ta banque, à condition que le nouveau contrat présente des garanties au moins équivalentes. Les assureurs spécialisés dans les risques aggravés de santé ont une connaissance bien plus fine des pathologies comme les maladies auto-immunes. Ils sont capables d’analyser ton dossier au cas par cas et de proposer une tarification sur-mesure, souvent bien plus avantageuse.
— Julien L., client satisfait
Depuis la loi Lemoine de 2022, tu peux changer d’assurance à tout moment, sans frais ni préavis. C’est une opportunité fantastique pour renégocier ton contrat si ta situation médicale s’améliore ou simplement pour trouver une meilleure offre. N’hésite pas à utiliser cette flexibilité pour optimiser le coût total de ton crédit.